Les traducteurs : Critique
- Alexis Beauchet
- 14 févr. 2020
- 2 min de lecture
Après le puissant "Populaire", le deuxième film de Régis Roinsard était très attendu et avait une mission : être aussi bien que son premier long-métrage, qui lui avait valu en 2013 une nomination aux Césars. La bande-annonce de "Les Traducteurs" nous promet un huis-clos intense aux allures triviales où des personnes, venues de tous horizons (un tiers de l'Europe est présente dans ce film), doivent traduire un manuscrit, tout aussi attendu que ce film.
Ce thriller démarre par un flash-forward de Lambert Wilson en prison et fait face à la personne ayant commis le délit de fuite. L'histoire commence tambour battant, chacun venant à Paris pour la traduction, passe quelques soirées dans ledit bunker et le personnage incarné par Lambert Wilson reçoit le premier message indiquant que le début du livre dont il a la charge vient de fuiter. On se met chacun à suspecter une personne en se disant que ce film est téléphoné. Mais on à affaire à un coup de génie de Monsieur Ronsard. Au-delà de la réalisation fluide et limpide dont il nous gratifie ici, le réalisateur, également scénariste du film, nous entraîne dans un whodunnit totalement inattendu. Il nous prouve que malgré les milliers de films déjà écrits sur le sujet, on peut encore surprendre le spectateur. Ses inspirations sont multiples, Alfred Hitchcock en tête.
Au moment de regarder ce film, on ressent l'aspect Agatha Christien de ce huis-clos saupoudré de thriller ; sa dimension internationale, à l'instar d'un Wim Wenders ou du film «Un jour comme un autre", (auquel Olga Kurylenko faisait déjà partie) lui donne un regard multiculturel et va au-delà des frontières. Ne vous imaginez pas de scénario dans ce film, vous partirez dans le faux. Laissez vous surprendre parce ce chef-d'œuvre du genre. Ce film rentre allègrement dans le Panthéon des films français inoubliables.
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